Camaret-sur-Mer
A l’extrémité de la presqu’île de Crozon et à l’entrée du goulet de Brest, Camaret-sur-Mer (2 668 habitants) se situe à 80 kilomètres de Brest et à 65 km de Quimper. Avec ses plages et surtout ses belles pointes (Toulinguet, Pen-Hir, Grand-Gouin, etc.), la commune fait partie du parc naturel régional d’Armorique.
Habitat important dès le Néolithique, comme en témoigne l’alignement de Lagatjar, le territoire de Camaret aurait vu la fondation au IVe s. d’un ermitage par saint Rioc, fils du roi Elorn.
Démembrement de la paroisse primitive de Plougrozon (Crozon), Camaret fut légué à l’abbaye de Daoulas en 1186 par le vicomte Guiomarch de Léon. Dépendance de l’évêché de Cornouaille avant la Révolution, il devint naturellement, de par sa situation, un port de pêche important. Du XVIIe au XIXe s., elle s’enrichit notamment grâce à la pêche à la sardine, et dans les années 1960 et 1970, grâce à la pêche à la langouste (la dernière campagne langoustière a lieu en 1989).
Le 18 juin 1694, Vauban y repoussa une tentative de débarquement anglais (avec 147 navires) sur la plage de Trez-Rouz : les centaines de soldats britanniques qui parvinrent sur le sable y furent tués ou faits prisonniers par les paysans bretons, cachés derrière les dunes. Louis XIV reconnaissant exempta Camaret de l’impôt des fouages.
C’est dans la baie de Camaret que l’ingénieur américain Robert Fulton essaya son sous-marin à hélice, le Nautilus, en août 1801. Durant la Première Guerre mondiale, la baie servit de base d’hydravions.
Habitat important dès le Néolithique, comme en témoigne l’alignement de Lagatjar, le territoire de Camaret aurait vu la fondation au IVe s. d’un ermitage par saint Rioc, fils du roi Elorn.
Démembrement de la paroisse primitive de Plougrozon (Crozon), Camaret fut légué à l’abbaye de Daoulas en 1186 par le vicomte Guiomarch de Léon. Dépendance de l’évêché de Cornouaille avant la Révolution, il devint naturellement, de par sa situation, un port de pêche important. Du XVIIe au XIXe s., elle s’enrichit notamment grâce à la pêche à la sardine, et dans les années 1960 et 1970, grâce à la pêche à la langouste (la dernière campagne langoustière a lieu en 1989).
Le 18 juin 1694, Vauban y repoussa une tentative de débarquement anglais (avec 147 navires) sur la plage de Trez-Rouz : les centaines de soldats britanniques qui parvinrent sur le sable y furent tués ou faits prisonniers par les paysans bretons, cachés derrière les dunes. Louis XIV reconnaissant exempta Camaret de l’impôt des fouages.
C’est dans la baie de Camaret que l’ingénieur américain Robert Fulton essaya son sous-marin à hélice, le Nautilus, en août 1801. Durant la Première Guerre mondiale, la baie servit de base d’hydravions.
Située sur la route de la pointe de Pen-Hir, cet ensemble devait être à l’origine deux ou trois fois plus grand. Aujourd’hui ne reste dressés que 84 menhirs. Deux lignes se détachent en angle droit d’un alignement principal long de deux cents mètres, selon un angle de 35° par rapport à la direction du lever du soleil au solstice d’hiver (liens avec l’astronomie ?). Le site fut restauré en 1928.
Construite de 1690 à 1695 sur les plans de Vauban pour assurer la défense de Brest, cette tour hexagonale est dotée d’un fossé, d’un corps de garde, d’un pont-levis et d’un mur d’enceinte. Ses neuf canons de 24 livres et ses trois mortiers de 12 pouces servirent à repousser l’attaque du 18 juin 1694 (l’édifice, inachevée, n’avait pas encore de toit). Le four à rougir les boulets a été construit sous la Révolution française.
En partie détruite durant la Seconde Guerre mondiale, elle fut restaurée par la suite. La Tour Vauban, que Vauban nommait « tour dorée », a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco le 7 juillet 2008.
En partie détruite durant la Seconde Guerre mondiale, elle fut restaurée par la suite. La Tour Vauban, que Vauban nommait « tour dorée », a été inscrite au Patrimoine mondial de l’Unesco le 7 juillet 2008.
Situé dans la lande de Coecilian, non loin de l’alignement de menhirs de Lagatjar, cet édifice qui domine la plage de Pen-Had fut construit de 1904 à 1905 pour le poète Saint-Pol-Roux.
Un drame s’y déroula lors de l’invasion allemande de 1940 : dans la soirée du 22 juin, un soldat ivre y pénétra de force ; il y assassina la vieille servante rose, assomma l’écrivain et violenta sa fille Divine. Hospitalisé à Brest, Saint-Pol-Roux y mourut de chagrin le 18 octobre. Le soldat coupable fut fusillé par les autorités allemandes.
Un drame s’y déroula lors de l’invasion allemande de 1940 : dans la soirée du 22 juin, un soldat ivre y pénétra de force ; il y assassina la vieille servante rose, assomma l’écrivain et violenta sa fille Divine. Hospitalisé à Brest, Saint-Pol-Roux y mourut de chagrin le 18 octobre. Le soldat coupable fut fusillé par les autorités allemandes.
Cette batterie est construite en 1862 selon un modèle typique du milieu du XXe s.
L’édifice actuel a été construit en 1527 à l’emplacement d’une chapelle plus ancienne (XIIe s. ?), bâtie sur un promontoire rocheux, isolé à marée haute (il faut attendre les travaux de Vauban à la fin du XVIIe s. pour relier définitivement le bâtiment au reste de Camaret). Restaurée en 1610, 1647, 1648, la chapelle est endommagée lors de la descente anglaise du 18 juin 1694.
Transformée en dépôt pour l’artillerie sous le règne de Napoléon Ier, elle est rendue au culte en 1818. Le 25 février 1910, un incendie ravage l’édifice, reconstruit dès l’année suivante. Le lien avec le site de Rocamadour reste mystérieux.
Transformée en dépôt pour l’artillerie sous le règne de Napoléon Ier, elle est rendue au culte en 1818. Le 25 février 1910, un incendie ravage l’édifice, reconstruit dès l’année suivante. Le lien avec le site de Rocamadour reste mystérieux.
Construite en 1666 au village de Lannilien, cette chapelle relevait à l’origine de la paroisse de Crozon. Restaurée en 1762 (clocher), elle sert sous la Révolution de refuge pour prêtres réfractaires puis de corps de garde. Redevenue lieu de culte en 1808, elle est rattachée à Camaret en 1909.
Probablement érigée vers le Xe s., cette croix monolithe proviendrait du Léon selon certaines sources. Jusqu’en 1964, elle servit de pont sur le ruisseau voisin.
Cet ensemble de bâtiments est construit en 1900 près du site mégalithique de Lagatjar afin d’accueillir jusqu’à deux cents militaires affectés à la défense de la côte camarétoise. C’est aujourd’hui un centre de loisirs.
Comme l’ensemble des côtes françaises, le littoral de Camaret fut truffé d’éléments du Mur de l’Atlantique, construit par l’Occupant allemand durant la Seconde Guerre mondiale.
Inaugurée à la pointe de Pen-Hir le 15 juin 1951 par le général de Gaulle, cette œuvre du sculpteur Bazin honore la mémoire des Bretons ayant participé au combat de la France libre. Les premières phrases de l'appel du 18 juin 1940 sont gravées sur la croix de Lorraine et un vers de Baudelaire (« Homme libre toujours tu chériras la mer ») sur une plaque de marbre du socle.
Une dizaine d’épaves de navires, notamment de langoustiers, sont alignées sur la grève menant à la chapelle Notre-Dame de Rocamadour. Les plus anciens remontent aux années 1930 (Belle-Etoile, Maryvonne).