Clisson
Petite ville de Loire-Atlantique, limitrophe des régions historiques du Poitou et de l’Anjou ainsi que des départements de Vendée et de Maine-et-Loire, Clisson (6 633 habitants) est située à la confluence de la Sèvre nantaise et de la Moine, à 25 kilomètres au sud-est de Nantes. C’est un lieu de production de Muscadet.
Dans l’Antiquité, le territoire est dominé par les Pictons, avant d’être intégrer, au bas Moyen Age, au comté d’Herbauges. Le pays de Clisson est annexé à la Bretagne dès 851, par le traité d’Angers conclu par le roi de Francie occidentale Charles le Chauve et le roi breton Erispoë.
Mentionnés en 1040, les premiers seigneurs de Clisson connus sont d’origine germanique, Gaudin et Guy de « Clichon ».
Cette famille de Clisson est à l’époque médiévale l’une des plus puissantes de Bretagne et de France. Le château est établi sur un éperon rocheux par Guillaume de Clisson au début du XIIIe s et un baron de Clisson participe en 1216 à la bataille de Bouvines.
Au siècle suivant, le roi Philippe VI fait décapiter à Paris Olivier III de Clisson (2 août 1343), un acte qui pousse la famille dans le camp anglais au début de la guerre de Cent Ans. Mais son fils Olivier IV retrouve l’alliance française, devenant connétable du royaume de France après la mort de Du Guesclin.
Couvrant vingt-trois paroisses, la châtellenie de Clisson passe sous le contrôle de la maison de Bretagne à la suite des actions de l’ambitieuse Marguerite de Clisson, fille du Connétable (mort en 1407) et prétendante au titre de duchesse par son mariage avec Jean de Blois, comte de Penthièvre. Après avoir arrêté et emprisonné le duc Jean V en mai 1420, ses biens sont confisqués au profit du duché. De 1481 à 1746, les seigneurs locaux appartiennent à la famille d’Avaugour, passant ensuite aux Rohan-Soubise.
Exemptée de taxes en raison de sa situation frontalière, la ville est à la fin du Moyen Age un important centre commercial.
En septembre 1588, Clisson est assiégé en vain par les calvinistes menés par Henri de Navarre, le futur Henri IV.
Durant la période révolutionnaire, la cité subit les ravages des guerres de Vendée : occupée par les révoltés dès le 15 mars 1793, elle est reprise par les républicains le 18 mai suivant. Les colonnes infernales repassent le 16 septembre puis le 24 janvier 1794, pillant, incendiant et massacrant. Presque entièrement détruite, Clisson est totalement désertée pendant deux ans.
Au début du XIXe s., la ville change totalement d’apparence : installés dans la ville, l’ambassadeur François Cacault et son ami le sculpteur François-Frédéric Lemot s’inspirent de l’architecture toscane pour rebâtir la cité en ruines.
De 1840 à 1841, un viaduc est construit sur la Moine pour relier Nantes à Poitiers.
Les caprices de la rivière entraînèrent de nombreuses inondations dans le bas de la ville, notamment en 1770, 1906, 1960 et 1983.
Depuis 2006, la ville accueille chaque année au mois de juin le festival de musique métal Hellfest, l’un des plus importants d’Europe.
Clisson symbolise avec Fougères la résistance bretonne dans la chanson La Blanche Hermine de Gilles Servat.
Dans l’Antiquité, le territoire est dominé par les Pictons, avant d’être intégrer, au bas Moyen Age, au comté d’Herbauges. Le pays de Clisson est annexé à la Bretagne dès 851, par le traité d’Angers conclu par le roi de Francie occidentale Charles le Chauve et le roi breton Erispoë.
Mentionnés en 1040, les premiers seigneurs de Clisson connus sont d’origine germanique, Gaudin et Guy de « Clichon ».
Cette famille de Clisson est à l’époque médiévale l’une des plus puissantes de Bretagne et de France. Le château est établi sur un éperon rocheux par Guillaume de Clisson au début du XIIIe s et un baron de Clisson participe en 1216 à la bataille de Bouvines.
Au siècle suivant, le roi Philippe VI fait décapiter à Paris Olivier III de Clisson (2 août 1343), un acte qui pousse la famille dans le camp anglais au début de la guerre de Cent Ans. Mais son fils Olivier IV retrouve l’alliance française, devenant connétable du royaume de France après la mort de Du Guesclin.
Couvrant vingt-trois paroisses, la châtellenie de Clisson passe sous le contrôle de la maison de Bretagne à la suite des actions de l’ambitieuse Marguerite de Clisson, fille du Connétable (mort en 1407) et prétendante au titre de duchesse par son mariage avec Jean de Blois, comte de Penthièvre. Après avoir arrêté et emprisonné le duc Jean V en mai 1420, ses biens sont confisqués au profit du duché. De 1481 à 1746, les seigneurs locaux appartiennent à la famille d’Avaugour, passant ensuite aux Rohan-Soubise.
Exemptée de taxes en raison de sa situation frontalière, la ville est à la fin du Moyen Age un important centre commercial.
En septembre 1588, Clisson est assiégé en vain par les calvinistes menés par Henri de Navarre, le futur Henri IV.
Durant la période révolutionnaire, la cité subit les ravages des guerres de Vendée : occupée par les révoltés dès le 15 mars 1793, elle est reprise par les républicains le 18 mai suivant. Les colonnes infernales repassent le 16 septembre puis le 24 janvier 1794, pillant, incendiant et massacrant. Presque entièrement détruite, Clisson est totalement désertée pendant deux ans.
Au début du XIXe s., la ville change totalement d’apparence : installés dans la ville, l’ambassadeur François Cacault et son ami le sculpteur François-Frédéric Lemot s’inspirent de l’architecture toscane pour rebâtir la cité en ruines.
De 1840 à 1841, un viaduc est construit sur la Moine pour relier Nantes à Poitiers.
Les caprices de la rivière entraînèrent de nombreuses inondations dans le bas de la ville, notamment en 1770, 1906, 1960 et 1983.
Depuis 2006, la ville accueille chaque année au mois de juin le festival de musique métal Hellfest, l’un des plus importants d’Europe.
Clisson symbolise avec Fougères la résistance bretonne dans la chanson La Blanche Hermine de Gilles Servat.
Autrefois précédée d’un fossé, équipée de deux ponts-levis et flanquée de deux tourelles de guet, la porte Cabareau était l’un des trois accès à l’ancienne ville close de Clisson. Située entre le deuxième et le troisième bastion, elle a été construite en 1592 par Charles d’Avaugour, comte de Vertou et compagnon d’Henri IV (le blason des Avaugour figurait autrefois dans le blason surmontant la porte).
L’édifice actuel est construit de 1887 à 1888 à l’emplacement de l’ancienne Collégiale fondée par Olivier V de Clisson (mort en 1407). Le plan de l’architecte nantais René Ménard s’inspire fortement de l’église San Giovanni e Paulo de Rome.
Fondée par le duc François II au XVe s., la grande halle aux grains de Clisson a été reconstruite au XVIIIe s. Jusqu’à la Révolution française, elle servait de lieu de réunion annexe pour les églises de la Ville close.
Durant la Révolution, les Républicains et les Vendéens y établissent leurs campements. Les halles sont agrandies au XIXe s.
Durant la Révolution, les Républicains et les Vendéens y établissent leurs campements. Les halles sont agrandies au XIXe s.
Etabli le long de la Sèvre nantaise au XVIIIe s. pour produire de la farine de froment et de seigle, le moulin du Château est endommagé par la grande crue de 1770 et incendié lors des guerres de Vendée (1793).
Vendu comme bien national, il est acquis par François Frédéric Lemot en 1817, qui le fait reconstruire. Dans les années 1820, l’établissement devient une filature. Une machine à vapeur se rajoute en 1834 à la force hydraulique.
Vendu comme bien national, il est acquis par François Frédéric Lemot en 1817, qui le fait reconstruire. Dans les années 1820, l’établissement devient une filature. Une machine à vapeur se rajoute en 1834 à la force hydraulique.
Construits au XIXe s. sur les bords de Sèvre dans le style italianisant propre à la ville, ils ont servi de séchoir de tannerie et furent également utilisés pour le feutrage. Ils ont été transformés en maison d’habitation.
Construit au XVe s. par le duc François II, ce pont permettait de franchir la Sèvre nantaise et de relier les faubourgs de la Trinité et de Saint-Antoine à l’ancienne ville close. Trois des actuelles voies d’eau étaient autrefois équipées de passerelles en bois et d’un pont-levis. Très résistant aux forts courants grâce à ses éperons, ce pont possédait une structure surbaissé qui provoquait régulièrement l’inondation des bas quartiers.
Le pont est classé monument historique en 1922.
Le pont est classé monument historique en 1922.
Elle est réalisée à la fin du XIXe s.