Guéméné-sur-Scorff
Petite commune du nord-ouest du Morbihan, Guéméné-sur-Scorff (1 235 habitants) est située en centre Bretagne, à 20 kilomètres à l’ouest de Pontivy.
Démembrement de la paroisse primitive de Plousquen - aujourd’hui disparue -, Guéméné, peuplée par les émigrants bretons au VIe s., prend de l’importance avec la création au XIe s. de la seigneurie de Kemenet-Guégant, à partir de la motte féodale établie vers 1050 par un certain Guégant, neveu d’Alain Canhiart. La châtellenie de Kemenet-Guégant - érigé en principauté en 1570 - est acquise en 1395 par une branche de la célèbre famille Rohan, donnant ainsi naissance aux Rohan-Guéméné qui subsistent comme seigneurs de la ville jusqu’à la Révolution.
La motte en terre et bois du XIe s. est remplacée dès le siècle suivant par une forteresse en pierre, remaniée et agrandie à plusieurs reprises (XIIIe-XVe s.). Attaqué par les Anglais d’Henri II au XIIe s., assiégé durant la guerre de Succession de Bretagne (1342), le château de Guéméné est occupé quelques temps par les ligueurs (1590-1591) et attaqué par les 1 500 chouans du chef Jean-Jean (1795). Abandonné petit à petit par les Rohan, il commence à se dégrader au XVIIIe s. Sous la Révolution, il sert de caserne aux gardes nationaux et de prison pour les marins anglais. Au XIXe s., les habitants poursuivent l’oeuvre de destruction en utilisant les pierres pour les nouveaux bâtiments de la ville. Le château a presque totalement disparu dans les années 1920, seule subsistant la Porterie.
Du XIVe s. au XIXe s., Guéméné est un important lieu de marché pour le centre de la Bretagne.
Démembrement de la paroisse primitive de Plousquen - aujourd’hui disparue -, Guéméné, peuplée par les émigrants bretons au VIe s., prend de l’importance avec la création au XIe s. de la seigneurie de Kemenet-Guégant, à partir de la motte féodale établie vers 1050 par un certain Guégant, neveu d’Alain Canhiart. La châtellenie de Kemenet-Guégant - érigé en principauté en 1570 - est acquise en 1395 par une branche de la célèbre famille Rohan, donnant ainsi naissance aux Rohan-Guéméné qui subsistent comme seigneurs de la ville jusqu’à la Révolution.
La motte en terre et bois du XIe s. est remplacée dès le siècle suivant par une forteresse en pierre, remaniée et agrandie à plusieurs reprises (XIIIe-XVe s.). Attaqué par les Anglais d’Henri II au XIIe s., assiégé durant la guerre de Succession de Bretagne (1342), le château de Guéméné est occupé quelques temps par les ligueurs (1590-1591) et attaqué par les 1 500 chouans du chef Jean-Jean (1795). Abandonné petit à petit par les Rohan, il commence à se dégrader au XVIIIe s. Sous la Révolution, il sert de caserne aux gardes nationaux et de prison pour les marins anglais. Au XIXe s., les habitants poursuivent l’oeuvre de destruction en utilisant les pierres pour les nouveaux bâtiments de la ville. Le château a presque totalement disparu dans les années 1920, seule subsistant la Porterie.
Du XIVe s. au XIXe s., Guéméné est un important lieu de marché pour le centre de la Bretagne.
Entrée principale de l’ancien château, la Porterie est construite à la fin du XVe s ou au début du XVIe s., vraisemblablement par Marie de Rohan.
Ils sont élevés en 1380, après les dommages causés par la guerre de Succession de Bretagne. Malgré les destructions subies au cours des siècles, il subsiste quelques vestiges de tours, généralement décapitées.
Reconstruit vers 1820, sans clocher, l’édifice actuel a remplacé dans les années 1760 une ancienne église collégiale bâtie vers le XVe s. (ruinée et démolie à la Révolution).
Elle est bâtie au XVIIIe s. Sa construction serait liée à une apparition de la Vierge, qui aurait accordé à son eau plusieurs vertus (soins divers, protection, aide à la marche des enfants, etc.).
Avec ses arches enjambant les douves, ce pont reliait la Porterie au pont-levis du château des princes de Guéméné.
Construite au XVIe s., modifiée au XVIIe s. et aux XIXe s., cette maison médiévale à pan de bois servit d’hôtel sous l’enseigne « A la descente de l’aigle d’or ».
Ces étuves ont été bâties au XIVe s., probablement vers 1380 par Jeanne de Navarre, la seconde épouse de Jean Ier de Rohan. Elles étaient alors situées dans la partie sud-ouest du vieux château.
Dotés d’un système de chauffage hérité de l’Antiquité (thermes), alimenté par un feu de cheminée, ces saunas privés étaient rares sur le territoire français médiéval : seuls le palais Jacques-Cœur à Bourges et le château de Châteaudun en possédaient.
Sur les décorations sculptées on peut voir les têtes de Jeanne et Jean mais également celles d’un lion et d’un diablotin.
A partir du début du XIXe s., les vestiges de la forteresse médiévale sont progressivement démantelés et dans les années 1920 ces bains manquent de peu d’être détruits lors d’une opération de lotissement aménagée par la commune. Certains éléments sont cependant sauvés et vendus à des antiquaires. Ainsi acquis par un particulier en 1929, les Bains de la Reine sont démontés et remontés dans le manoir de La Mériais, à Vitré. A la vente de ce manoir en 1974, les étuves échappent de nouveau à la démolition et sont entreposées et en partie oubliées dans un garage.
Réclamés par la municipalité de Guéméné en 1999, les Bains sont rapatriés en « pièces détachées » en 2003 et il faut procéder à un long fastidieux numérotage des pierres pour parvenir à remonter correctement l’ensemble en 2008.
Dotés d’un système de chauffage hérité de l’Antiquité (thermes), alimenté par un feu de cheminée, ces saunas privés étaient rares sur le territoire français médiéval : seuls le palais Jacques-Cœur à Bourges et le château de Châteaudun en possédaient.
Sur les décorations sculptées on peut voir les têtes de Jeanne et Jean mais également celles d’un lion et d’un diablotin.
A partir du début du XIXe s., les vestiges de la forteresse médiévale sont progressivement démantelés et dans les années 1920 ces bains manquent de peu d’être détruits lors d’une opération de lotissement aménagée par la commune. Certains éléments sont cependant sauvés et vendus à des antiquaires. Ainsi acquis par un particulier en 1929, les Bains de la Reine sont démontés et remontés dans le manoir de La Mériais, à Vitré. A la vente de ce manoir en 1974, les étuves échappent de nouveau à la démolition et sont entreposées et en partie oubliées dans un garage.
Réclamés par la municipalité de Guéméné en 1999, les Bains sont rapatriés en « pièces détachées » en 2003 et il faut procéder à un long fastidieux numérotage des pierres pour parvenir à remonter correctement l’ensemble en 2008.