Léhon
Gros bourg du nord-est des Côtes-d'Armor, Léhon (2 950 habitants) est située sur la rive gauche de la Rance, à 1,5 km au sud du centre de Dinan.
Traversé par la voie romaine Rennes-Corseul, qui y franchit la Rance, le territoire de Léhon est occupé dans l'Antiquité par les Celtes Coriosolites.
Démembrement de la paroisse primitive de Plumaudan, Léhon voit la fondation d'un monastère dédié à saint Magloire au milieu du IXe s. Ruiné et abandonné à la suite des invasions vikings (vers 900/910), l'abbaye renaît au XIIe s., comme prieuré dépendant d'abord du monastère parisienne où les moines du IXe s., puis des bénédictins de Marmoutiers. Ce retour des religieux entraîne le développement du bourg et la construction d'un château fort, qui remplace la motte féodale mentionnée en 1034. La cité et son château relèvent directement du duc de Bretagne. Les affres de la peste et de la guerre de Succession de Bretagne (XIVe s.) entraînent des destructions et une baisse notable de la population. A partir de la fin du XVe s., l'établissement de la commande entraîne le déclin de l'abbaye.
Jusqu'au Concordat de 1801, Léhon relève religieusement de l'ancien diocèse de Saint-Malo et civilement de la subdélégation et de la sénéchaussée royale de Dinan. Sous l'Ancien Régime, le prieur dispose d'un droit de basse, moyenne et haute justice.
La commune, appauvrie par le départ des derniers moines en 1767, connaît une certaine renaissance grâce à l'implantation d'un hôpital psychiatrique en 1835. Des carrières de granit sont également exploitées au milieu du XIXe s. et une manufacture textile ouvre en 1854. Ce renouveau est en partie freiné par l'ouverture du viaduc de Dinan, qui détourne le trafic de Léhon.
La présence de l'abbaye et des vestiges du château médiéval attire les premiers touristes dès la deuxième moitié du XIXe s.
Traversé par la voie romaine Rennes-Corseul, qui y franchit la Rance, le territoire de Léhon est occupé dans l'Antiquité par les Celtes Coriosolites.
Démembrement de la paroisse primitive de Plumaudan, Léhon voit la fondation d'un monastère dédié à saint Magloire au milieu du IXe s. Ruiné et abandonné à la suite des invasions vikings (vers 900/910), l'abbaye renaît au XIIe s., comme prieuré dépendant d'abord du monastère parisienne où les moines du IXe s., puis des bénédictins de Marmoutiers. Ce retour des religieux entraîne le développement du bourg et la construction d'un château fort, qui remplace la motte féodale mentionnée en 1034. La cité et son château relèvent directement du duc de Bretagne. Les affres de la peste et de la guerre de Succession de Bretagne (XIVe s.) entraînent des destructions et une baisse notable de la population. A partir de la fin du XVe s., l'établissement de la commande entraîne le déclin de l'abbaye.
Jusqu'au Concordat de 1801, Léhon relève religieusement de l'ancien diocèse de Saint-Malo et civilement de la subdélégation et de la sénéchaussée royale de Dinan. Sous l'Ancien Régime, le prieur dispose d'un droit de basse, moyenne et haute justice.
La commune, appauvrie par le départ des derniers moines en 1767, connaît une certaine renaissance grâce à l'implantation d'un hôpital psychiatrique en 1835. Des carrières de granit sont également exploitées au milieu du XIXe s. et une manufacture textile ouvre en 1854. Ce renouveau est en partie freiné par l'ouverture du viaduc de Dinan, qui détourne le trafic de Léhon.
La présence de l'abbaye et des vestiges du château médiéval attire les premiers touristes dès la deuxième moitié du XIXe s.
Dominant la vallée de la Rance, ainsi que le bourg et l'abbaye de Léhon, les vestiges de la forteresse médiévale datent principalement de la reconstruction du XIIIe s. sur des fondations (base des tours) de la fin du XIe s. Mentionné pour la première fois en 1034, le château est attaqué et endommagé à de nombreuses reprises, notamment par les Anglais (1138, 1189, 1359). Non restauré à l'issue de la guerre de Succession de Bretagne, il est mentionné à l'état de ruines en 1490. Cédé contre une redevance annuelle en 1643 par le roi Louis XIII aux moines de l'abbaye pour servir de carrière (construction du cloître), il est de nouveau démantelé en 1809. Les ruines sont données à la paroisse en 1872. Elle y établit une chapelle en 1874. Celle-ci est détruite en 1962 et remplacée par un oratoire dédié à Saint-Joseph, établi dans l’ancienne tour nord-ouest.
A son apogée, la forteresse comprenait huit tours reliées entre elles par des murs de six mètres d'épaisseur.
A son apogée, la forteresse comprenait huit tours reliées entre elles par des murs de six mètres d'épaisseur.