Morlaix
Située dans le nord-est du Finistère, à cheval sur le Léon et le Trégor et à la confluence de deux rivières (le Jarlot et le Queffleuth), la ville de Morlaix se trouve au fond d’un profond estuaire, à 55 kilomètres à l’est de Brest.
Quatrième ville du Finistère (15 600 habitants), Morlaix, dont le viaduc imposant semble écraser la ville, possède un riche patrimoine, de l’époque médiévale à nos jours.
Sa situation stratégique sur le premier gué permettant de franchir la rivière de Morlaix a sans doute contribué à l’occupation de l’actuel territoire de Morlaix par les Gaulois, puis par les Romains, bien qu’aucune trace ne subsiste ; sept voies convergeaient vers Morlaix à l’époque gallo-romaine.
Au XIe s., les vicomtes de Léon y construisirent un château. Le Moyen Age vit le développement de la cité, l’implantation de prieurés, de couvents (dominicains, 1235) et la création des trois paroisses (Saint-Melaine et Saint-Mathieu Trégor, Saint-Martin en Léon). En 1275, la ville fut rattachée directement au domaine du duc, qui en renforça les défenses.
En 1522, les Anglais pillèrent la ville, non sans subir de lourdes pertes lors de leur retour vers la flotte qui les attendait en baie de Morlaix. Cette attaque poussa les autorités à faire construire le château de Taureau. D’abord occupée par les Ligueurs lors des guerres de Religion, Morlaix fut prise par l’armée d’Henri IV en 1594.
Après une tentative d’implantation de la religion réformée au XVIe s., le XVIIe s. fut un siècle de renouveau religieux catholique pour Morlaix, avec l’arrivée des religieuses carmélites (1619), bénédictines (1626) et ursulines (1640).
Avec la suppression des diocèses du Léon et du Trégor lors du Concordat de 1801, les paroisses morlaisiennes furent rattachées à l’évêché de Quimper.
En 1959, la commune de Ploujean fut annexée à Morlaix.
Sa situation au fond d’une vallée encaissée et sur une ria soumise à la marée a souvent contribué à d’importantes inondations de la ville.
Quatrième ville du Finistère (15 600 habitants), Morlaix, dont le viaduc imposant semble écraser la ville, possède un riche patrimoine, de l’époque médiévale à nos jours.
Sa situation stratégique sur le premier gué permettant de franchir la rivière de Morlaix a sans doute contribué à l’occupation de l’actuel territoire de Morlaix par les Gaulois, puis par les Romains, bien qu’aucune trace ne subsiste ; sept voies convergeaient vers Morlaix à l’époque gallo-romaine.
Au XIe s., les vicomtes de Léon y construisirent un château. Le Moyen Age vit le développement de la cité, l’implantation de prieurés, de couvents (dominicains, 1235) et la création des trois paroisses (Saint-Melaine et Saint-Mathieu Trégor, Saint-Martin en Léon). En 1275, la ville fut rattachée directement au domaine du duc, qui en renforça les défenses.
En 1522, les Anglais pillèrent la ville, non sans subir de lourdes pertes lors de leur retour vers la flotte qui les attendait en baie de Morlaix. Cette attaque poussa les autorités à faire construire le château de Taureau. D’abord occupée par les Ligueurs lors des guerres de Religion, Morlaix fut prise par l’armée d’Henri IV en 1594.
Après une tentative d’implantation de la religion réformée au XVIe s., le XVIIe s. fut un siècle de renouveau religieux catholique pour Morlaix, avec l’arrivée des religieuses carmélites (1619), bénédictines (1626) et ursulines (1640).
Avec la suppression des diocèses du Léon et du Trégor lors du Concordat de 1801, les paroisses morlaisiennes furent rattachées à l’évêché de Quimper.
En 1959, la commune de Ploujean fut annexée à Morlaix.
Sa situation au fond d’une vallée encaissée et sur une ria soumise à la marée a souvent contribué à d’importantes inondations de la ville.
Morlaix n’a conservé que très peu de vestiges de l’enceinte médiévale (XIIIe-XVe s.) qui enserrait l’ancien château. Ces témoignages subsistent tout de même rue de l’Hospice (près du cinéma).
L’ancienne église de la ville close morlaisienne, Notre-Dame-du-Mur, s’élevait autrefois au-delà de ces mâchicoulis (l’église s’est effondrée en 1805-1806).
L’ancienne église de la ville close morlaisienne, Notre-Dame-du-Mur, s’élevait autrefois au-delà de ces mâchicoulis (l’église s’est effondrée en 1805-1806).
Situé sur un promontoire dominant la ville, il fut construit au XIe s. par les vicomtes de Léon. Pris et détruit par les Anglais au siècle suivant, il fut reconstruit par les ducs de Bretagne, devenus propriétaires des lieux. De nouveau occupée par les Anglais durant la guerre de Succession de Bretagne (XIVe s.), la forteresse est modifiée au XVe s. En 1594, le château fut gravement endommagé à la suite du siège victorieux entrepris par le maréchal Daumont. Devenu inutile, il tomba en ruines, servit de terrain d’entraînement au tir de papegault et fut finalement démantelé à la fin du XVIIe s. Propriété de la municipalité sous la Révolution, le site fut transformé en square.
Cette tourelle est tout ce qu’il subsiste du château.
Cette tourelle est tout ce qu’il subsiste du château.
Elle fut construite sur le territoire de Ploujean en 1561, dans le style Renaissance, par l’architecte Michel Le Borgne pour la famille de Kersulguen. Le pardon avait lieu le 3 janvier.
Situé dans l’enclos de l’église de Ploujean, cet édifice sans clocher, construit au XVIIe s., est un ancien ossuaire reconverti en chapelle.
Construite de 1865 à 1867 près des quais sur les plans de l’architecte morlaisien Edouard Puyo, la chapelle, de style néogothique, est désaffectée depuis 1979. Elle sert de nos jours aux artistes et aux troupes de théâtre.
Cette petite chapelle fut bénie par Mgr Fauvel en 1957. Edifiée sur les hauteurs de Morlaix, près de la gare, sur les plans de M. Heuzé et construite par l’entrepreneur Paugam, elle commémore le drame du 29 janvier 1943. Ce jour-là, à 14 h 15, deux vagues de Boston de la Royal Air Force bombardèrent la ville pour détruire le viaduc. Celui-ci fut à peine touché (trois impacts), mais 43 bombes tombèrent aux alentours, touchant 150 immeubles. 74 personnes furent tuées, dont les 39 enfants de l’école maternelle Notre-Dame de Lourdes et leur institutrice, sœur Saint-Cyr.
Elevée au haut Moyen Age dans la paroisse de Ploujean, cette large croix pattée est la plus vieille de Morlaix. Selon la tradition, elle serait située à l’emplacement d’un ancien cimetière.
Erigé au XIXe s., il est haut de 9 mètres. Une plaque mentionne le fait que la croix a été « donnée par le comte Paul de Champagny en souvenir du comte de La Fruglaye ». Le crucifix est mutilé.
Haut de 8 mètres, il date de 1899. On peut lire sur le socle : « Mission mars 1899, prêchée par les R.P. rédemptoristes 300 jours d’indulgence pour cinq pater et ave - - - Don des paroissiens ».
Réputée dès le Moyen Age, elle comprend deux bassins aménagés dans le mur du transept nord de l’ancienne chapelle Notre-Dame-de-la-Fontaine, de style gothique (1424).
Située quai de Tréguier, elle date de 1716. Elle tiendrait son nom de la descente anglaise de juillet 1522. La contre-attaque surprit nombre d’assaillants à cet endroit et la source qui s’y trouvait fut rougie de leur sang.
Proche de l’abbaye des Ursulines, elle date de 1842.
Cette fontaine-lavoir, aménagée au XIXe s. le long d’un mur extérieur d’une ferme transformée en gentilhommière, était autrefois un rendez-vous pour les amoureux morlaisiens. Ceux-ci venaient y jeter des épingles avant de se rendre au Bois d’Amour voisin. L’expression « fontaine au lait » serait en fait une mauvaise traduction de « feuteunic al les », « ober al les » signifiant « faire la cour ».
Le lavoir a été restauré en 2012
Le lavoir a été restauré en 2012
Situé vers le haut de la rue Gambetta, près de l’école du même nom et non loin de l’église Saint-Martin, le lavoir Collobert date en grande partie du XVIIIe s., avec des aménagements des XIXe et XXe s.
Le lieu évoque un épisode tragique de la guerre de Succession de Bretagne. Des otages fournis par la ville furent semble-t-il pendus à proximité du lavoir actuel en 1374 par Jean IV de Montfort. Parmi les victimes figurait un certain Eon Coroller, seigneur de Kervescontou, dont le lavoir tire son nom.
Le lieu évoque un épisode tragique de la guerre de Succession de Bretagne. Des otages fournis par la ville furent semble-t-il pendus à proximité du lavoir actuel en 1374 par Jean IV de Montfort. Parmi les victimes figurait un certain Eon Coroller, seigneur de Kervescontou, dont le lavoir tire son nom.
Il est situé près du port. Une pompe à eau se trouve à l’extérieur de l’enclos du lavoir.
De l’ancienne demeure ne subsiste que le portail et la tourelle.
Située rue du Mur, au-dessus de la place Allende, cet édifice date de la fin du XVe s. Il s’agit de l’une des premières maisons à pondalez (comprenant à l'intérieur des passerelles en bois sculpté reliant les deux corps du bâtiment) construites en Europe.
Construit en 1660, cet hôtel seigneurial (appelé aussi maison Le Flamanc et maison de Kergos) appartint successivement aux Le Bihan (seigneurs du Roudour), au Coëtlosquet, au négociant flamand Van Cruypennink (1747), aux Malescot de Kerangoué, aux Kernaflen de Kergos (1831) et aux Tonquédec (1896). Elle fut la seule maison ancienne à survivre à l’aménagement du quai de Tréguier à la fin du XIXe s.
Construite au XVIIe s. sur la rive droite de la rivière de Morlaix, sur des terres appartenant au marquis de Goësbriand, elle servit d’abord d’atelier à un cordier, avant de devenir un entrepôt de crées. Achetée par le célèbre corsaire Charles Cornic (1792), qui l’agrandit, la maison fut utilisée comme logement par des marins et des ouvriers. Elle fut de nouveau modifiée à la fin du XIXe s.
Charles Cornic, mort en 1809, fit construire cette demeure sur la rive droite de la rivière de Morlaix - face à Locquénolé - durant la Révolution française. Le célèbre corsaire y installa une école de mousse, puis s’en servit comme entrepôt de matériel pour les navires assurant la défense de la baie de Morlaix.
Il s’agit d’un ancien couvent, celui des calvairiennes, fondé en 1625-1626 par Françoise Calloet, veuve du seigneur de Kervern. Transformés par la suite en caserne, les bâtiments sont cédés à la ville en 1810 mais l’armée continue à y stocker des vivres. Les militaires abandonnent en 1921 le site, qui est alors réaménagé pour servir de logements pour ouvriers.
Etablie sous le règne de Louis XV, la Manufacture est construite le long de la Rivière, sur le site marécageux de Palud Marant, par l’architecte Jean-François Blondel entre 1736 et 1740. Abandonnée sous la Révolution française, la Manu renaît en 1811 avec le rétablissement du monopole d’Etat. Restaurée, agrandie en 1830, l’établissement bénéficie au milieu du XIXe s. des progrès industriels : les ingénieurs Debise et Mondézir bâtissent entre 1868 et 1871 de nouveaux locaux destinées à accueillir des machines à vapeur. D’autres bâtiments sont construits entre les deux Guerres mondiales. La Manu ferme ses portes en 2004. A partir de 2008, l’établissement est rénové et divisé en quatre secteurs d’activité : des logements, des sociétés, un pôle culturel et une activité d’enseignement (IUT de Brest).
Le 19 octobre 1995, un grave incendie a endommagé une partie une des ailes et la toiture. Les bâtiments ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1997.
Le 19 octobre 1995, un grave incendie a endommagé une partie une des ailes et la toiture. Les bâtiments ont été inscrits au titre des monuments historiques en 1997.
Malgré une façade austère, il dispose d’une magnifique salle à l’italienne, construite en 1888 grâce aux dons du comte Paul Ange de Guernisac. Le théâtre a été restauré au début du XXIe s.
Remplaçant un précédent bâtiment élevé au XVIIe s. et détruit en 1833, l’hôtel de ville a été construit de 1835 à 1838, puis achevé en 1841, sur des plans dus aux architectes Guesdon et Boyer. Il est situé juste avant le confluent du Jarlot et du Queffleuth.
Aujourd’hui occupé par le Monoprix, ce grand magasin fut inauguré en 1910. Construit en partie avec les pierres de l’ancienne église Notre-Dame-du-Mur (effondrée en 1805) et fondé par M. Alfred Guillemot, le bâtiment comprenait alors des galeries aux balustrades de bois desservies par un ascenseur et un grand escalier double. Celui-ci fut détruit à l’occasion du réaménagement de 1955. La verrière d’origine fut quant à elle démolie en 1982.
Haut de 63 mètres, pour 292 m de long, ce symbole de Morlaix fut construit de 1861 à 1863 sur les plans de l’ingénieur Victor Fenoux. Son achèvement permit de relier Brest à Paris par le chemin de fer. Il est divisé en deux étages d’arcades : l’étage inférieur comprend 9 arches, l’étage supérieur 14.
Le 29 janvier 1943, des bombardiers anglais tentèrent de détruire le viaduc pour interrompre la liaison ferroviaire, mais celui-ci fut à peine touché (trois impacts seulement ; trois mois de travaux), mais le bombardement coûta la vie à 74 personnes, dont les 39 enfants d’une école maternelle voisine.
Le 29 janvier 1943, des bombardiers anglais tentèrent de détruire le viaduc pour interrompre la liaison ferroviaire, mais celui-ci fut à peine touché (trois impacts seulement ; trois mois de travaux), mais le bombardement coûta la vie à 74 personnes, dont les 39 enfants d’une école maternelle voisine.
Offert à la ville de Morlaix par le conseiller municipal Auguste Ropars, il fut officiellement inauguré le 27 décembre 1903.
Située place des Otages, il porte une plaque hommage : « Sur cette place soixante Morlaisiens furent retenus comme otages le 26.12.1943 puis déportés en Allemagne. 26.12.1973 ».
Située place des Otages, il porte une plaque hommage : « Sur cette place soixante Morlaisiens furent retenus comme otages le 26.12.1943 puis déportés en Allemagne. 26.12.1973 ».
Offerte à la ville de Morlaix par les Bretons de Paris, cette oeuvre du Nantais Jean Fréour représente le célèbre corsaire morlaisien Charles Cornic (1731-1809). Installée le 22 avril 1947, elle fut déplacée en 1961 à l’entrée du port.
Situé à Ploujean, ce monument dédié au célèbre maréchal fut inauguré en 1931.
Inaugurée en 2010, elle rend hommage aux élèves de l’école de pilotage de Morlaix engagés au sein des Forces aériennes de la France libre et morts pour la France durant la Seconde Guerre mondiale.
Benzaiten. Œuvre réalisée en 2020 sur un pignon d’un bâtiment du collège du château par une Anna Conda, une jeune artiste russe. La fresque représente Benzaiten, une déesse bouddhiste japonaise faisant partie des Sept divinités du bonheur.
Le vitrail gothique. Cette fresque a été réalisée par Siok en 2022 en face de l’église de Ploujean.