Paimpol
Petite ville du nord-ouest des Côtes-d’Armor, Paimpol (7 828 habitants) est située sur la Manche, à 42 kilomètres au nord de Saint-Brieuc. Autrefois grand port de pêche, Paimpol est aujourd’hui l’un des principaux ports de plaisance de la côte de la Bretagne.
Démembrement de la paroisse primitive de Plounez, Paimpol, bâtie sur une étroite presqu’île, n’est mentionné pour la première fois qu’en 1198. Au XIIIe s., la ville est le siège d’une châtellenie.
La cité subit durement l’impact des guerres de la Ligue de la fin du XVIe s. : occupée deux fois par les Anglais (1592 et 1594), pillée par le bandit La Fontenelle (1593), qui massacre une grande partie des habitants et l’incendie en partie.
Dès le début du XVIe s., Penpoul s’investit dans la « grande pêche » à la morue dans les eaux de l’Atlantique Nord et en particulier sur les bancs de Terre-Neuve, puis autour de l’Islande. Son port devient l’un des plus importants entre 1852 et les années 1920, inspirant à Pierre Loti son célèbre roman Pêcheur d’Islande. Au XXe s., la conchyliculture et la plaisance remplaceront la pêche en Islande.
Portée par son économie maritime, Paimpol s’agrandit considérablement au XIXe s. au détriment des communes voisines de Lanvignec (1824), Plounez (1836) et Kérity (1843 et 1896). En 1960, ces deux dernières fusionnent finalement avec Paimpol pour donner naissance à l’actuelle commune.
Sous l’Ancien Régime, la paroisse Kérity relevait du diocèse de Dol, alors que Plounez et Paimpol dépendaient de l’évêque de Saint-Brieuc.
Démembrement de la paroisse primitive de Plounez, Paimpol, bâtie sur une étroite presqu’île, n’est mentionné pour la première fois qu’en 1198. Au XIIIe s., la ville est le siège d’une châtellenie.
La cité subit durement l’impact des guerres de la Ligue de la fin du XVIe s. : occupée deux fois par les Anglais (1592 et 1594), pillée par le bandit La Fontenelle (1593), qui massacre une grande partie des habitants et l’incendie en partie.
Dès le début du XVIe s., Penpoul s’investit dans la « grande pêche » à la morue dans les eaux de l’Atlantique Nord et en particulier sur les bancs de Terre-Neuve, puis autour de l’Islande. Son port devient l’un des plus importants entre 1852 et les années 1920, inspirant à Pierre Loti son célèbre roman Pêcheur d’Islande. Au XXe s., la conchyliculture et la plaisance remplaceront la pêche en Islande.
Portée par son économie maritime, Paimpol s’agrandit considérablement au XIXe s. au détriment des communes voisines de Lanvignec (1824), Plounez (1836) et Kérity (1843 et 1896). En 1960, ces deux dernières fusionnent finalement avec Paimpol pour donner naissance à l’actuelle commune.
Sous l’Ancien Régime, la paroisse Kérity relevait du diocèse de Dol, alors que Plounez et Paimpol dépendaient de l’évêque de Saint-Brieuc.
Le port de Paimpol vu depuis la tour de Kerroc'h, à Ploubazlanec
Situé sur le territoire de l’ancienne commune de Plounez, l’édifice actuel, initialement entouré d’un cimetière clos par des murs, a remplacé au XVe-XVIe s. une première chapelle construite vers le VIIIe s. Le bâtiment a été modifié au XVIIIe s. et restauré en 1868.
Bâtie en hauteur, elle servait autrefois d’amer pour les marins.
Vendu comme bien national sous la Révolution, la chapelle est rendue au culte en 1807.
Plusieurs éléments (dont une cloche) de l’ancienne chapelle Saint-Julien-l’Hospitalier, détruite en 1945 sur les bords du Goëllo, ont été transférés dans la chapelle de Kergrist.
Le grand pardon se déroule au mois de mai. Le petit pardon du mois d’août a été supprimé.
Bâtie en hauteur, elle servait autrefois d’amer pour les marins.
Vendu comme bien national sous la Révolution, la chapelle est rendue au culte en 1807.
Plusieurs éléments (dont une cloche) de l’ancienne chapelle Saint-Julien-l’Hospitalier, détruite en 1945 sur les bords du Goëllo, ont été transférés dans la chapelle de Kergrist.
Le grand pardon se déroule au mois de mai. Le petit pardon du mois d’août a été supprimé.
Cette petite chapelle est construite au XVIIe s. dans la paroisse de Kérity, sur une hauteur dominant la rade de Paimpol. Autrefois entourée d’un cimetière clos, elle est vendue comme bien national en 1794 puis rendue à la fabrique en 1829. L’édifice est remanié en 1908 (ajout d’un porche et du clocher).
Le pardon a lieu le jeudi de l’Ascension.
Le pardon a lieu le jeudi de l’Ascension.
Fondé en 1202 par Alain Ier d’Avaugour, comte de Penthièvre et de Goëllo, l’unique monastère breton de l’ordre des Prémontrés s’établit face à la mer, dans l’anse de Beauport. Venus de l’abbaye normande de Lucerne [département de la Manche], les premiers chanoines desservent plusieurs paroisses bretonnes (Kérity), mais également anglaises (dans le comté de Lincoln, où le comte de Penthièvre était possessionné). Richement dotée par les seigneurs locaux, l’abbaye accumule des terres, des biens mobiliers mais également des privilèges et des exemptions. Les religieux construisent aux XIIIe et XIVe s. une digue de protection, renforcée et agrandie au XVIIIe s.
A son apogée jusqu’à la fin du XIVe s., l’abbaye décline à partir de l’instauration des abbés commendataires dans la première moitié du XVIe s., associé au passage de l’Angleterre à l’anglicanisme (qui lui fait perdre ses biens outre-Manche). Ruiné et délabré au milieu du XVIIe s., le monastère, repris en main sous le règne de Louis XIV, connaît un important renouveau à la fin du XVIIe s. et au début du XVIIIe s., avant qu’un nouveau relâchement des mœurs, cette fois fatal, ne se développe après 1750.
Ruinée et abandonnée en 1790, l’abbaye, devenue bien national, est ravagée par les révolutionnaires, tombe en ruines et se transforme en salpêtrière (1793).
En 1797, le terrain est partagé entre la commune de Kérity et l’armateur Louis Morand. Certains bâtiments sont utilisés comme mairie et comme école et ses champs pour le pâturage du bétail. Ses pierres sont régulièrement réemployées pour la construction de bâtiments de la région et il faut attendre le classement aux monuments historiques par Prosper Mérimée en 1862 pour mettre fin au pillage en règle.
Devenu la propriété du Conservatoire littoral en 1992, l’ensemble est restauré afin de devenir un haut lieu touristique des Côtes-d’Armor.
A son apogée jusqu’à la fin du XIVe s., l’abbaye décline à partir de l’instauration des abbés commendataires dans la première moitié du XVIe s., associé au passage de l’Angleterre à l’anglicanisme (qui lui fait perdre ses biens outre-Manche). Ruiné et délabré au milieu du XVIIe s., le monastère, repris en main sous le règne de Louis XIV, connaît un important renouveau à la fin du XVIIe s. et au début du XVIIIe s., avant qu’un nouveau relâchement des mœurs, cette fois fatal, ne se développe après 1750.
Ruinée et abandonnée en 1790, l’abbaye, devenue bien national, est ravagée par les révolutionnaires, tombe en ruines et se transforme en salpêtrière (1793).
En 1797, le terrain est partagé entre la commune de Kérity et l’armateur Louis Morand. Certains bâtiments sont utilisés comme mairie et comme école et ses champs pour le pâturage du bétail. Ses pierres sont régulièrement réemployées pour la construction de bâtiments de la région et il faut attendre le classement aux monuments historiques par Prosper Mérimée en 1862 pour mettre fin au pillage en règle.
Devenu la propriété du Conservatoire littoral en 1992, l’ensemble est restauré afin de devenir un haut lieu touristique des Côtes-d’Armor.
- L'église abbatiale : Commencée dès 1202, elle se compose d’une nef à trois vaisseaux, aujourd’hui à ciel ouvert, avec chevet plat et transept à chapelles géminées. Depuis la fin du XVIIIe s., elle a perdu son clocher, son chevet et le bas-côté sud. Ses riches éléments de décoration intérieure et ses précieuses reliques de saint Rion et saint Maudez ont disparu.
La façade gothique, avec son portail à voussures et ses deux baies, est édifiée vers 1300.
- La salle capitulaire : Dite également salle du chapitre, c’est le lieu où, tous les jours à huit heures du matin, les chanoines se réunissent pour lire la règle de saint Augustin, répartir les diverses tâches de la journée et évoquer les problèmes existants. C’est également ici que sont enterrés les pères abbés. Tout en longueur, elle est construite vers 1210-1220 dans le style anglo-normand. Trois colonnes soutiennent les voûtes sur croisées d’ogive. On pénètre dans la salle depuis le cloître par une double entrée, en plein cintre, séparée par cinq colonnettes.
- Le cloître : Il ne reste presque rien des quatre allées couvertes qui desservaient l’ensemble des bâtiments de l’abbaye. Ne subsiste plus que deux arcatures trilobées du cloître cistercien du XIIIe s. et deux autres arcatures en accolade de celle du XVe s. De ces galeries on pouvait au centre du cloître, où se trouvait un bassin alimenté par l’eau des étangs voisins.
- Le lavatorium : Dans l’une des galeries du cloître, près de l’entrée du réfectoire, ce trouve ce lavabo où les moines devaient faire leurs ablutions. Il se compose de trois arcatures (une trilobée, la seconde polylobée et la troisième quadrilobée). L’auge de pierre où s’écoulait l’eau a disparu.
Elle porte la date de 1714 (certaines sources évoquent une édification au XVIe s.). Le monument présente notamment une figure de saint Pierre, une tête de mort, des os croisés, un Christ en croix et une Vierge à l’Enfant.