Tréguier
Petite ville du nord-ouest des Côtes-d’Armor, Tréguier (2 660 habitants) est située dans le Trégor, au fond d’une ria, sur la rive gauche du Jaudy (à sa confluence avec le Guindy), à 19 km au nord-est de Lannion et à 29 km au nord de Guingamp.
Démembrement de la paroisse primitive de Ploulandreguer (qui englobe également Le Minihy-Tréguier), la cité trouve son origine dans la fondation d’un monastère, en 535, par saint Tugdual, consacré évêque quelques années plus tard. Bien que saint Tugdual ait eu le titre d’évêque, il semble bien que la création de l’évêché lui-même ne date que du milieu du IXe s. Jusqu’à la Révolution française (à l’exception du siècle suivant les ravages vikings, entre 880 et 970 environ), la ville est alors, en tant que chef-lieu de diocèse, l’un des centres religieux les plus importants de Bretagne. Egalement comtes de Tréguier, les évêques disposent d’un droit de haute justice. La cathédrale actuelle est construite en plusieurs étapes, mais principalement entre 1339 et 1435. Tréguier acquiert le statut de ville en 1412.
C’est près de Tréguier, à Minihy, que naître saint Yves de Kermartin vers 1253.
Du Moyen Age à la fin du XVe s., la ville vit aussi de son port, grâce à la pêche (poissons, crustacés, coquillages) mais également au commerce avec des pays du sud (Espagne, Portugal) et du nord (Angleterre, Etats riverains de la Baltique) de l’Europe.
Centre culturel de premier plan, Tréguier accueille en 1485 la troisième imprimerie de Bretagne et son artisanat (verrerie notamment) rayonne sur toute la région jusqu’au XVIIIe s.
Un certain déclin commence à l’issue des guerres de Religion de la fin du XVIe s. - Tréguier est même pillée par les ligueurs entre 1589 et 1592 -. Malgré tout, les XVIIe et XVIIIe s. sont propices à la fondation de nombreuses chapelles, d’un hôpital général et à l’installation de divers ordres religieux (Ursulines, 1625 ; Soeurs de la Croix, 1667 ; Paulines, 1782 ; etc.).
Mais le véritable coup de grâce est donné par la Révolution française : en 1794, tous les monuments religieux sont saccagés, les objets vendus ou détruits, la cathédrale servant d’écurie. En 1801, le Concordat supprime définitivement le diocèse au profit de Saint-Brieuc et de Quimper (Petit Trégor).
La création en 1816 d’un séminaire permet cependant à la ville de ne pas perdre totalement son importance religieuse. Economiquement très appauvrie, elle ne vit plus que de la pêche et de la culture des légumes primeurs.
Le renouveau vient du développement du tourisme à partir de la fin du XIXe s. Le port de commerce ayant désormais fait place au port de plaisance.
Pendant des siècles le franchissement du Jaudy ne se fait que par bac, dont la redevance est récoltée par l’évêque. Il faut attendre 1834 pour voir la construction d’un premier pont favorisant la communication entre les deux rives du Jaudy.
Les années 1900 sont religieusement tendues. En 1902-1903, les conservateurs et les catholiques s’opposent vivement à l’érection d’une statue d’Ernest Renan, répondant en 1904 par l’inauguration d’un « Calvaire de protestation », tandis qu’en 1905, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat entraîne de violentes émeutes à Tréguier à l’occasion de l’inventaire des biens du Petit Séminaire.
De 1905 jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs lignes de chemin de fer relient Tréguier à d’autres villes bretonnes (Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc, Paimpol).
Des combats de la Libération se déroulent dans la ville au mois d’août 1944.
Démembrement de la paroisse primitive de Ploulandreguer (qui englobe également Le Minihy-Tréguier), la cité trouve son origine dans la fondation d’un monastère, en 535, par saint Tugdual, consacré évêque quelques années plus tard. Bien que saint Tugdual ait eu le titre d’évêque, il semble bien que la création de l’évêché lui-même ne date que du milieu du IXe s. Jusqu’à la Révolution française (à l’exception du siècle suivant les ravages vikings, entre 880 et 970 environ), la ville est alors, en tant que chef-lieu de diocèse, l’un des centres religieux les plus importants de Bretagne. Egalement comtes de Tréguier, les évêques disposent d’un droit de haute justice. La cathédrale actuelle est construite en plusieurs étapes, mais principalement entre 1339 et 1435. Tréguier acquiert le statut de ville en 1412.
C’est près de Tréguier, à Minihy, que naître saint Yves de Kermartin vers 1253.
Du Moyen Age à la fin du XVe s., la ville vit aussi de son port, grâce à la pêche (poissons, crustacés, coquillages) mais également au commerce avec des pays du sud (Espagne, Portugal) et du nord (Angleterre, Etats riverains de la Baltique) de l’Europe.
Centre culturel de premier plan, Tréguier accueille en 1485 la troisième imprimerie de Bretagne et son artisanat (verrerie notamment) rayonne sur toute la région jusqu’au XVIIIe s.
Un certain déclin commence à l’issue des guerres de Religion de la fin du XVIe s. - Tréguier est même pillée par les ligueurs entre 1589 et 1592 -. Malgré tout, les XVIIe et XVIIIe s. sont propices à la fondation de nombreuses chapelles, d’un hôpital général et à l’installation de divers ordres religieux (Ursulines, 1625 ; Soeurs de la Croix, 1667 ; Paulines, 1782 ; etc.).
Mais le véritable coup de grâce est donné par la Révolution française : en 1794, tous les monuments religieux sont saccagés, les objets vendus ou détruits, la cathédrale servant d’écurie. En 1801, le Concordat supprime définitivement le diocèse au profit de Saint-Brieuc et de Quimper (Petit Trégor).
La création en 1816 d’un séminaire permet cependant à la ville de ne pas perdre totalement son importance religieuse. Economiquement très appauvrie, elle ne vit plus que de la pêche et de la culture des légumes primeurs.
Le renouveau vient du développement du tourisme à partir de la fin du XIXe s. Le port de commerce ayant désormais fait place au port de plaisance.
Pendant des siècles le franchissement du Jaudy ne se fait que par bac, dont la redevance est récoltée par l’évêque. Il faut attendre 1834 pour voir la construction d’un premier pont favorisant la communication entre les deux rives du Jaudy.
Les années 1900 sont religieusement tendues. En 1902-1903, les conservateurs et les catholiques s’opposent vivement à l’érection d’une statue d’Ernest Renan, répondant en 1904 par l’inauguration d’un « Calvaire de protestation », tandis qu’en 1905, la loi de séparation des Eglises et de l’Etat entraîne de violentes émeutes à Tréguier à l’occasion de l’inventaire des biens du Petit Séminaire.
De 1905 jusqu’au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, plusieurs lignes de chemin de fer relient Tréguier à d’autres villes bretonnes (Lannion, Guingamp, Saint-Brieuc, Paimpol).
Des combats de la Libération se déroulent dans la ville au mois d’août 1944.
Cette tour, haute de vingt mètres, est en fait un clocher à flèche ajourée, unique vestige de la chapelle Saint-Michel, construite en 1474. Le portail occidental, en arc brisé avec accolade, a été conservé. Le reste de l’édifice est détruit en 1841.