Dinan
Ville du nord-est des Côtes-d'Armor, Dinan (11 235 habitants) est située sur la rive gauche de la Rance, à trente kilomètres au sud de Saint-Malo, à cinquante km au nord de Rennes et à soixante km à l'est de Saint-Brieuc.
Démembrement des paroisses primitives de Plouër et Plumaudan, Dinan n'est connue qu'à partir du XIe s. : en 1040, un certain Josselin de Dinan y fait construire une motte castrale, détruite par Guillaume le Conquérant en 1064 (l'événement est représenté sur la célèbre tapisserie de Bayeux).
La moitié de la ville est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean Ier le Roux. Les fortifications que nous connaissons de nos jours sont élevées de la fin du XIIIe s. au XIVe s. (et modernisées dans la seconde moitié du XVe s.). Marchands bretons, français et étrangers fréquentent les grandes foires de Carême et de la Saint-Gilles.
Divisée en deux paroisses (Saint-Malo dépendant des moines de Marmoutier et Saint-Sauveur pour les moines de Saint-Jacut), Dinan, favorable à Charles de Blois, est défendue par Du Guesclin en 1357 contre les Anglais et les partisans de Jean de Montfort, ce qui n'empêche pas la ville de tomber en 1364 aux mains de Jean IV, qui y fait construire le donjon « de la Duchesse Anne » (1382). En 1488, Dinan se rend aux Français sans combattre et, en 1598, les habitants, lassés des ligueurs de Mercoeur, livrent leur ville aux troupes d'Henri IV.
Organisée en communauté de ville dès 1418, Dinan envoie des députés aux Etats de Bretagne, qui se réuniront entre ses remparts à de nombreuses reprises (1634, 1669, 1675, 1685, 1707, 1711, 1713, 1717).
Les grands travaux (XVIIe-XVIIIe s.), le port sur la Rance et l'artisanat (le tissage notamment ; toiles exportées jusqu'en Amérique) favorisent la prospérité de la cité jusqu'à la fin du XVIIIe s.. De nombreux ordres religieux s'y installent, du Moyen Age (dominicains, 1232 ; franciscains, 1248 ; clarisses, 1488) aux XVIIe et XVIIIe s. (capucins, 1614 ; ursulines, 1617 ; dominicaines, 1625 ; bénédictines, 1633 ; Soeurs de la Sagesse, 1751). Jusqu'à la Révolution française, la ville est le siège d'une sénéchaussée et dépend de l'ancien diocèse de Saint-Malo.
Pendant longtemps, le premier pont permettant de franchir la Rance se trouvait à Dinan.
Tout en perdant de l'importance à partir du XIXe s., Dinan doit sa survie économique à son riche patrimoine et au tourisme naissant à la fin du XIXe s. (qui attire une importante colonie britannique). Le chemin de fer atteint la ville en 1879.
Dinan est bombardée par les Américains le 2 août 1944.
Depuis 1983, une grande fête médiévale, la fête des Remparts, se déroule à Dinan tous les deux ans, avec notamment l'organisation de tournois.
Pour l'anecdote, Dinan a servi de décor pour plusieurs scènes de la superproduction hollywoodienne « Armageddon », sortie en 1998
Démembrement des paroisses primitives de Plouër et Plumaudan, Dinan n'est connue qu'à partir du XIe s. : en 1040, un certain Josselin de Dinan y fait construire une motte castrale, détruite par Guillaume le Conquérant en 1064 (l'événement est représenté sur la célèbre tapisserie de Bayeux).
La moitié de la ville est achetée en 1283 par le duc de Bretagne Jean Ier le Roux. Les fortifications que nous connaissons de nos jours sont élevées de la fin du XIIIe s. au XIVe s. (et modernisées dans la seconde moitié du XVe s.). Marchands bretons, français et étrangers fréquentent les grandes foires de Carême et de la Saint-Gilles.
Divisée en deux paroisses (Saint-Malo dépendant des moines de Marmoutier et Saint-Sauveur pour les moines de Saint-Jacut), Dinan, favorable à Charles de Blois, est défendue par Du Guesclin en 1357 contre les Anglais et les partisans de Jean de Montfort, ce qui n'empêche pas la ville de tomber en 1364 aux mains de Jean IV, qui y fait construire le donjon « de la Duchesse Anne » (1382). En 1488, Dinan se rend aux Français sans combattre et, en 1598, les habitants, lassés des ligueurs de Mercoeur, livrent leur ville aux troupes d'Henri IV.
Organisée en communauté de ville dès 1418, Dinan envoie des députés aux Etats de Bretagne, qui se réuniront entre ses remparts à de nombreuses reprises (1634, 1669, 1675, 1685, 1707, 1711, 1713, 1717).
Les grands travaux (XVIIe-XVIIIe s.), le port sur la Rance et l'artisanat (le tissage notamment ; toiles exportées jusqu'en Amérique) favorisent la prospérité de la cité jusqu'à la fin du XVIIIe s.. De nombreux ordres religieux s'y installent, du Moyen Age (dominicains, 1232 ; franciscains, 1248 ; clarisses, 1488) aux XVIIe et XVIIIe s. (capucins, 1614 ; ursulines, 1617 ; dominicaines, 1625 ; bénédictines, 1633 ; Soeurs de la Sagesse, 1751). Jusqu'à la Révolution française, la ville est le siège d'une sénéchaussée et dépend de l'ancien diocèse de Saint-Malo.
Pendant longtemps, le premier pont permettant de franchir la Rance se trouvait à Dinan.
Tout en perdant de l'importance à partir du XIXe s., Dinan doit sa survie économique à son riche patrimoine et au tourisme naissant à la fin du XIXe s. (qui attire une importante colonie britannique). Le chemin de fer atteint la ville en 1879.
Dinan est bombardée par les Américains le 2 août 1944.
Depuis 1983, une grande fête médiévale, la fête des Remparts, se déroule à Dinan tous les deux ans, avec notamment l'organisation de tournois.
Pour l'anecdote, Dinan a servi de décor pour plusieurs scènes de la superproduction hollywoodienne « Armageddon », sortie en 1998
Intégré au système de remparts, cet ensemble massif est construit de 1382 à 1384 face à l’ancienne route de Rennes sur ordre du duc Jean IV, selon les plans du maître-d’œuvre Estienne Le Tur. Il est formé de deux demi-tours reliées par une courtine. Ses fortifications sont renforcées par le duc de Mercoeur à la fin du XVIe s. Abandonné, le donjon tombe en ruines au XVIIe s. Du XVIIIe s. à la première moitié du XIXe s., il sert de prison. Créé en 1842 dans l’hôtel de ville, le musée de Dinan est transféré en 1908 dans un château tout juste restauré. De nouveaux travaux sont effectués entre 1982 et 1988.
Voisine du grand donjon, elle est construite entre la fin du XIIIe et le début du XIVe s. Les tours rondes de Lambaudaye sont percées d'archères. Un mur empêcha l'accès à la ville par cette porte à partir de 1595 environ. Elle fut rouverte en 1932.
Surmontée de mâchicoulis, cette porte est la plus récente de l'enceinte médiévale. L'accès à la ville par le sud (route de Rennes) étant devenu impossible à la suite de la construction des tours de Penthièvre et de Coëtquen (XVe s) et de la fermeture de la porte du Guichet (fin du XVIe s.), la porte Saint-Louis est construite en 1620 et restaurée en 1929. Un pont-levis, aujourd'hui disparu, permettait de franchir un fossé (comblé en 1770) et d'accéder à la ville.
Cet ouvrage massif, en forme de fer à cheval, est construit entre 1476 et 1481 à l'initiative du capitaine Raoul de Coëtquen. Situé entre les portes du Guichet et Saint-Louis, il servait à la défense des remparts méridionaux, conjointement avec la tour de Penthièvre voisine.
Protégeant les remparts occidentaux, cette tour d'artillerie en éperon date du XVe s.
Percée d'une porte, cette petite tour est construite à la fin du XIIIe s. ou au début du XIVe sur les remparts dominant la Rance.
Haut de cinquante mètres, ce beffroi est l'un des deux derniers à subsister en Bretagne (l'autre se trouvant à Fougères). Il fut construit de 1469 à 1470 pour servir d'hôtel de ville, jusqu'à la Révolution française. Installé dans une tourelle accolée, un escalier de 73 marches donne accès aux trois étages de la tour. Son horloge fut installée en 1498. Elle possède également une cloche dédiée en 1507 à la duchesse Anne.
Fondé dans les années 1240 sur les ruines du château des Avaugour, seigneurs de Dinan, et reconstruit au XVe s., le couvent des Cordeliers (franciscains) a accueilli les Etats de Bretagne à deux reprises (1573 et 1634). Les bâtiments servent aujourd'hui pour un lycée privé.
Le porche d'entrée date du XVe s. Les alvéoles qui surmontent les portes abritaient autrefois des statues de saints
Le porche d'entrée date du XVe s. Les alvéoles qui surmontent les portes abritaient autrefois des statues de saints
Située au 3, place des Merciers, elle est bâtie à la fin du XVe s. Trois façades sur quatre présentent des pans de bois à encorbellement. Pendant des siècles, le rez-de-chaussée est utilisé par divers commerçants et artisans. Au début du XXe s., la ville acquiert la demeure, qui est alors louée à une aubergiste, la mère Pourcel.
Ce beau bâtiment de style Renaissance fut construit au XVIe s. pour Jacques de Beaumanoir, chambellan du roi François Ier. Propriété des Ferré, seigneurs de La Garay, il fut reconverti en 1630 en couvent de dominicaines (transférées dans un nouveau couvent en 1664). Incendié en 1943, il fut restauré quatre ans plus tard et reconverti en logements HLM.
Les deux ailes sont reliées par une tour hexagonale du XVIe s. abritant un escalier
Les deux ailes sont reliées par une tour hexagonale du XVIe s. abritant un escalier
Edifiée en 1559 à Lanvollon, cette maison à piliers, incendiée en 1933, fut démontée et rebâtie à Dinan, 6, rue de l'Horloge, en 1938. Non reconstruite à l'identique, elle possède un style mélangeant les influences gothiques et Renaissance.
Située 10, place Saint-Sauveur, près de la basilique, cette « maison à porche » est construite au XVIIe s. Le diplomate et explorateur Auguste Pavie y est né en 1847.
Edifié au XIe s. pour remplacer un gué, le premier pont sur la Rance fut remplacé par un second construit au XVe s. Dynamité par les Allemands à l'été 1944, il fut reconstruit vers 1950.
Photos prises depuis les remparts de Dinan
Commandé par le ministère de l'Intérieur pour la ville de Dinance, ce buste est réalisé en 1836 par le sculpteur dinannais Jehan Duseigneur.
Né à Dinan - ville dont il fut maire -, Charles Pinot Duclos (1704-1772) fut élu à l'Académie française le 22 septembre 1746.
Né à Dinan - ville dont il fut maire -, Charles Pinot Duclos (1704-1772) fut élu à l'Académie française le 22 septembre 1746.